vendredi 7 juin 2013

Le protocole de Nod - Claire Gratias (Syros - 2011)

quatrième de couverture : Début du XXIVe siècle. Le niveau des eaux a considérablement monté à la surface du globe. Réduite à quelques dizaines de milliers d’habitants, la population de la Terre s’est réfugiée dans les Hauts Monts du Karakoram. Alors que l’humanité menace d’être emportée par ce Nouveau Déluge, vingt-deux Pionniers et leurs familles sont enrôlés pour un voyage dans le temps qui les ramènera en 2020. Kane Adamsoshn, sa femme Lilian et leurs deux enfant, Kali et Tsilla, font partie de ces volontaires qui ont accepté de s’intégrer discrètement à la population pour préparer l’exode des survivants. Son nom de code: «Le Protocole de Nod».

Avis : Tout d'abord, attention !Le signe de k1 est une histoire qui se déroule sur 2 tomes ! Alors, si vous ne voulez pas être frustré comme moi, n'hésitez pas à mettre la main sur les deux tomes avant de vous lancer dans sa lecture. En effet, l'histoire est bien menée, on se prend d'affection pour Luka (alias Kali) qui vient du futur et Pauline, terrifiée par la destinée de son frère jumeau (un TahDicks doué de pouvoirs surnaturels) mais prête à tout pour le sauver. A la fin de ce tome, on sent bien qu'il y a quelque chose de louche dans cette histoire sans réussir à mettre le doigt dessus.
L'intérêt de ce livre provient aussi des thématiques abordées : l'hyper sélection des jeunes qui doivent à tout pris atteindre l'excellence sous peine d'être rejetée de la société. L'écologie et les dommages que l'homme inflige à la planète et au final, à lui même. La manipulation politique, à travers Tubal-K qui se veut à la fois président, prophète, et sauveur et qui se révèle n'être qu'un manipulateur.
Un premier roman de science fiction réussi pour Claire Gratias (habituellement plutôt connu pour ses romans policiers jeunesse).

vendredi 31 mai 2013

Festival de Cannes - Bilan

Désolé pour ce long silence, mais j'ai été très occupé ces dernières semaines par le festival de Cannes où j'ai pu voir 15 films, aussi bien de la compétition officiel que des sélections parallèles !

Voici mon palmarés :
La vie d'Adèle
The lunch box
Nebraska
Sarah préfère la course
Jodorowsky's dune


Nos héros sont morts ce soir
All is lost
Last day on mars
Behind the candelabra

 Dansa de la realidad
Borgman
Kohlhaas


Grigri
Los duenos


Tip top

J'aurai l'occasion de voir sur Paris, le week end prochain, quelques films que j'ai loupés :
-Le passé
-Gatsby
-only god forgive
-Salvo
-The Major
Je compléterai alors mon palmarès.

Si vous souhaitez des avis sur certains de ces films, n'hésitez pas à me le demander dans les commentaires...



mardi 7 mai 2013

L'Esquive - Abdel Kechiche (2004)

Cannes J-9


Pour mieux connaitre le cinéma d'Abdel Kechiche qui proposera au Festival de Cannes La vie d'Adèle (adapté de la bande dessinée Le bleu est une couleur chaude), j'ai regardé un des ses premiers films : L'Esquive (2003).


Le titre est très bien choisi, il résume à lui seul l'intrigue du film. En effet, Krimo, 15 ans, vivant dans une cité HLM en banlieue parisienne, s'amourache de Lydia, une jeune fille pétillante et malicieuse qui l'esquive tout au long du film. Krimo lui déclare sa flamme et elle ne lui donne pas de réponse tout en continuant de fleurter avec lui. De là découle tout en tas de situations, parfois cocasses (Krimo et Lydia coincée dans une voiture sans finalement n'avoir rien à se dire), souvent tendues (le vol du portable ou encore la scène avec les flics).

Les premières minutes du film sont pénibles. Tous les personnages parlent un mélange de verlan, de beur, de français, ce qui donne un brouhaha verbeux, désagréable à l'oreille.
“ Wesh vazy t'as vu ma robe ou quoi? Bien ou quoi? ”
 “ -Hey Krimo descend ! -Pour quoi faire? -Je sais pas, descend! ”
La force de ce film, c'est de transformer ce brouhaha agressif en émotion.
Comme dirait Kechiche : "Je voulais démystifier cette agressivité verbale, et la faire apparaître dans sa dimension véritable de code de communication. Une sorte d'agressivité de façade qui cache bien souvent de la pudeur, et même parfois une véritable fragilité, plus qu'une violence à proprement parler ".

On se prend à apprécier les personnages et à partager leur quotidien. En ce qui me concerne, ce n'est pas forcément des personnages principaux que je me suis le plus attachée. Krimo est un jeune homme finalement assez inconsistant et Lydia se révèle lâche. Par contre, toute la bande de copain qui tourne autour des deux héros est bien campée, notamment Eric, le meilleur ami de Krimo et Magalie, l'ex de Krimo.

J'espère que les comédiennes de La vie d'Adèle seront à la hauteur de leurs personnages (à l'inverse des acteurs principaux de l'Esquive) et que le style de Kechiche se mariera bien avec l'ambiance dégagée par la bande dessinée.

dimanche 5 mai 2013

Le bleu est une couleur chaude - Julie Maroh (Glénat - 2010)

Cannes J-10


Pour préparer au mieux le Festival de Cannes, je vais profiter de ces 10 derniers jours pour lire  ou voir des œuvres en rapport avec les films que je verrai là-bas.

Aujourd'hui, j'ai découvert la très bonne BD "Le bleu est une couleur chaude". Julie Maroh, auteure de bande dessinée, illustratrice et blogueuse, ouvertement gay, propose ici une histoire d'amour entre deux personnes : Emma et Clem. Leur particularité : être toutes les deux du même sexe. 

On y retrouve, bien sur, toutes les particularités liées à cette situation (le déni de Clem, et sa douloureuse auto-persuasion d'être normale, le secret puis le coming-out et ses répercussions comme le rejet de certains être chers ou le rejet social) et en même temps, cela reste une "banale" histoire d'amour (la rencontre, le flirt, le sexe, les disputes, les regrets,...). Banale n'est pas à prendre au sens péjoratif du terme, mais dans le fait d'être universelle quelque soit son sexe, et quelque soit la personne que l'on aime.
Et toute la beauté de cette BD, c'est de rendre cette "banale" histoire d'amour exceptionnelle ! Autant pour ceux qui la vivent, que ceux qui la lisent. La BD mélange les points de vue d'Emma (la fille aux cheveux bleus qui passe la soirée avec les parents de Clem, une fois celle-ci décédée) et de Clem (à travers son journal intime que découvre Emma). On navigue constamment entre ces deux points de vue pour découvrir leur histoire. Pour rendre la lecture plus facile Julie Maroh utilise la couleur pour Emma et le noir et blanc (+ le bleu des cheveux) pour Clem.

Cette utilisation raisonnée de la couleur, et notamment du bleu dans le noir et blanc, donne de la force aux sentiments de Clem pour Emma. Elle accentue le faite qu'Emma est unique à ses yeux, qu'elle l'aime et la désire parce que c'est Elle, et pas simplement une fille. Le dessin de Julie Maroh, entre le crayonné et le pastel convient tout à fait à l'ambiance de cette bande dessinée qu'on lit avec tendresse.

La force de ce livre, c'est aussi de nous faire oublier le décès de Clem (alors que le livre démarre là dessus). On lit, on découvre Emma et Clem. On poursuit la lecture, on commence à apprécier Clem et l'on se dit qu'elle ne peut pas mourir. On continue à lire, on s'attache à leur histoire et on oublie que la fin est fatale et quand on arrive à la fin, on est bouleversé par ce qui arrive. 

Je me demande si le film permettra cette même immersion dans leur histoire, et si la fin paraitra aussi brutale. Peu d'images ont filtré de ce film qui s'intitulera en France "La vie d'Adèle", réalisé par Abdellatif Kechiche (La Graine et le mulet, L'Esquive, La Faute à Voltaire)
Lea Seydoux interprétera le rôle d'Emma et Adèle Exarchopoulos le rôle d'Adèle (Clem dans la BD). 


mardi 23 avril 2013

Black Hole - Charles Burns (Delcourt - 2006)

Quatrième de couverture : C'était comme une horrible partie de chat. On finit par découvrir qu'il s'agissait d'une nouvelle maladie qui n'affectait que les adolescents. On la surnomma la " peste ado " et " la crève ". Les symptômes en étaient aussi variés qu'imprévisibles. Certains s'en tiraient à bon compte - quelques bosses ou une vilaine éruption cutanée - d'autres devenaient des monstres ou il leur poussait de nouveaux membres. mais quels que fussent les symptômes, une fois touché, on était " le chat " pour toujours.

Avis : J'ai lu cette BD en pensant à l'adaptation en film que pourrait en faire Joseph Kosinski (voir mon précédent billet) et j'avoue que j'ai du mal à imaginer le réalisateur dans ce domaine particulier de la science fiction (l'Homme-mutant).
En ce qui concerne la BD, j'ai trouvé le dessin en noir et blanc très juste pour décrire le mal être de cette bande d'adolescent. Le scénario est étrange, fantastique peut être un peu trop gore pour moi. Dans tous les cas, cette BD ne laisse pas indifférent et mérite d'être lue.

Bonus : quelques images que je trouve très belles




samedi 13 avril 2013

Cloud Atlas - Wachowski & Tykwer (2013)

Synopsis : À travers une histoire qui se déroule sur cinq siècles dans plusieurs espaces temps, des êtres se croisent et se retrouvent d’une vie à l’autre, naissant et renaissant successivement… Tandis que leurs décisions ont des conséquences sur leur parcours, dans le passé, le présent et l’avenir lointain, un tueur devient un héros et un seul acte de générosité suffit à entraîner des répercussions pendant plusieurs siècles et à provoquer une révolution. Tout, absolument tout, est lié. (source allociné)

Avis : Il parait (moi, je n'en ai aucune souvenir) que j'ai essayé de lire le livre et que je l'ai détesté.... Pourtant, j'ai adoré le film. Les 6 histoires s’entremêlent de manière fluide,  interagissant parfois l'une sur l'autre de manière surprenante. Les passages d'une histoire à l'autre sont toujours très travaillés visuellement, créant une atmosphère commune à ces 6 histoires pourtant très différentes. Les mêmes acteurs jouent jusqu'à 6 rôles différents (j'avoue ne pas les avoir toujours reconnus tellement les maquillages sont bluffants) ce qui laisse penser à la réincarnation. Et ce qui est tout à fait inédit, c'est que suivant les périodes, ils jouent soit les gentils soit les méchants. Ce film est riche de détails visuels, de détails scénaristiques, ce qui donne envie de le revoir pour s'intéresser plus particulièrement aux détails secondaires qui foisonnent dans le film.

Bonus : une réflexion des réalisateurs et des acteurs sur les multiples possibilités de ce film...


mercredi 10 avril 2013

Oblivion - Joseph Kosinski (2013)

Synopsis : 2077 : Jack Harper, en station sur la planète Terre dont toute la population a été évacuée, est en charge de la sécurité et de la réparation des drones. Suite à des décennies de guerre contre une force extra-terrestre terrifiante qui a ravagé la Terre, Jack fait partie d’une gigantesque opération d’extraction des dernières ressources nécessaires à la survie des siens. Sa mission touche à sa fin. Dans à peine deux semaines, il rejoindra le reste des survivants dans une colonie spatiale à des milliers de kilomètres de cette planète dévastée qu’il considère néanmoins comme son chez-lui.

Vivant et patrouillant à très haute altitude de ce qu’il reste de la Terre, la vie "céleste" de Jack est bouleversée quand il assiste au crash d’un vaisseau spatial et décide de porter secours à la belle inconnue qu’il renferme. Ressentant pour Jack une attirance et une affinité qui défient toute logique, Julia déclenche par sa présence une suite d’événements qui pousse Jack à remettre en question tout ce qu’il croyait savoir. (source : allociné)

Avis : Oblivion est un film assez classique d'anticipation (une guerre qui a détruit la moitié de la planète, une course contre la montre pour la survie de l'espèce humaine qui dépend, bien sûr, du héros...) Et pourtant, tout son intérêt repose sur une succession de révélations, plus ou moins attendues, qui s'enchainent jusqu'à la dernière minute. Les images sont belles, les prises de vues travaillées. On navigue dans trois ambiances plutôt bien réalisées : un futur aseptisé (comme dans Antiviral du fils Cronenberg), un monde dévasté par la guerre où vivent une poignée de survivants (comme dans Matrix), la planète terre revenue à l'état sauvage (comme dans les reportages d'Ushuaïa).
Le film a un rythme lent, voire trop lent, constat que j'avais déjà fait pour le précédent film du réalisateur (Tron l'héritage). Kosinski prévoit d'adapter prochainement Black Hole, une bande dessinée de Charles Burns. Du coup, ça m'a donné envie de la lire et de la mettre dans ma PAL (pile de livre à lire).

Bonus : Une vidéo montrant les coulisses du Techoptère...



jeudi 4 avril 2013

Puggy - To win the world (2013)

Puggy en concert

J'adore ce groupe et sa musique. Difficile de dire pourquoi... son côté pop ? leurs refrains entêtants ? leurs clips, toujours beaux et bien réalisés ?
Et j'avoue ne pas avoir été déçue par leur concert. Ils se donnent à fonds pendant deux heures et arrivent à créer une belle osmose avec le public.
Un très chouette moment partagé entre amies

Comme dirait Puggy :
"Bordeaux, you were amaaaaaaaazing !!!
Thank you so much"


Bonus :  Un lien vers une vidéo tournée lors du Concert Privé Virgin Radio au Sentier des Halles (Paris) qui reprend une grande partie du concert que j'ai pu voir.

dimanche 24 mars 2013

Clic - Un roman, Dix auteurs (Milan - 2008)

Quatrième de couverture : Photographe de presse, Gé a passé sa vie à sillonner le globe. De ses reportages, il a rapporté des milliers d'images et d'histoires extraordinaires, reflets de la beauté du monde et de la violence des hommes... Dix auteurs phares de la littérature ado. Dix chapitres. Un roman pas comme les autres.

Avis : J'ai beaucoup aimé ce livre qui mêle une multitude d'époques, de personnages et de contrées lointaines qui se rejoignent au fur et à mesure du livre pour reconstituer la vie de Gé, de sa nièce et de son neveux. Tous les récits n'ont pas la même charge émotionnelle mais l'ensemble laisse une agréable impression d'unité, sauf pour le dernier chapitre qui m'a semblé déplacé car beaucoup trop futuriste. A lire notamment pour découvrir les différents styles de ces dix auteurs célèbres de la littérature ado. 


samedi 23 mars 2013

Jappeloup - Christian Duguay (2013)

Synopsis : Au début des années 80, abandonnant une carrière d’avocat prometteuse, Pierre Durand se consacre corps et âme à sa passion, le saut d’obstacle. Soutenu par son père, il mise tout sur un jeune cheval auquel personne ne croit vraiment : Jappeloup. Trop petit, trop caractériel, trop imprévisible, il a de nombreux défauts mais une détente et des aptitudes remarquables. De compétition en compétition, le duo progresse et s’impose dans le monde de l’équitation. Mais les JO de Los Angeles sont un terrible échec et Pierre prend alors conscience de ses faiblesses. Avec l’aide de Nadia, sa femme, et de Raphaëlle, la groom du cheval, Pierre va regagner la confiance de Jappeloup et construire une relation qui va les mener aux JO de Séoul en 1988. (source : allociné)

Avis : C'est un film qui aurait pu être un bon film si la réalisation avait été meilleure : les dialogues longs à n'en plus finir et les trop nombreuses péripéties nuisent au film, qui perd tout son rythme. Même les images de compétitions et de chevaux, qui sont traditionnellement cinégéniques, sont ici insipides et sans intérêt. Les acteurs font le minimum syndical. Bref, c'est un film décevant...

lundi 18 mars 2013

Des Saumons dans le desert - Lasse Hallström (2012)

Synopsis : Lorsqu’un richissime cheikh du Yémen se met en tête d’introduire des saumons dans les rivières de son pays, tout le monde pense qu’il s’agit d’une pure folie. Pourtant, entre volontés politiques et coups du destin, une jeune chargée d’affaires, Harriet, et un scientifique, Fred, vont se retrouver obligés de concrétiser ce rêve insensé. Même si le projet est un vrai casse-tête, l’aventure tombe plutôt bien pour Fred et Harriet, dont la vie privée n’est pas au beau fixe… À travers les voyages, les rencontres et les innombrables péripéties que ce programme surréaliste occasionne, tous deux vont découvrir l’existence sous un jour différent. La pêche miraculeuse du cheikh va-t-elle servir d’appât à l’amour ? (source : allociné)

Avis : Une comédie romantique anglaise de bonne tenue qui arrive à nous faire croire à un postulat de départ un peu fou : pourquoi ne pas pécher dans le Yémen ? Le scénario atypique tient la route et débouche même sur une conclusion que j'ai trouvé belle et humaniste. Ewan McGregor campe très bien son personnage de chercheur un peu autiste qui s'émancipe dans ce projet. Ame Waked est fabuleux, il donne envie d'aimer son personnage (le Cheikh). Seul Kristin Scott Thomas m'a laissée totalement indifférente. Je l'ai même trouvée ennuyeuse. Cette comédie anglaise a fait peu de bruit lors de ça sortie, ce qui est dommage car elle est agréable à regarder.

Apolline en mer - Chris Riddell (Milan - 2011)

Quatrième de couverture : Apolline Brun et son meilleur ami, Monsieur Munroe, sont inséparables... Mais Monsieur Munroe est parti en secret retrouver.... le très grand Troll ! Attention ! Très Grand Danger !

Avis : C'est la troisième histoire pour Apolline mais la première que je lis. Et j'ai découvert un très joli roman graphique. Le texte alterne avec des illustrations travaillées (voir bonus) ce qui donne une certaine fraicheur au roman. Sur ce tome, Chris Riddell utilise la même technique que Brian Selznick dans Black out (parfois traduit en français par "Après la foudre") c'est à dire en utilisant les mots pour raconter une histoire (ici celle d'Apolline) et en parallèle, les images pour en narrer une autre (ici celle de Monsieur Munroe). Cette histoire est loufoque et aurait pu être écrite par un enfant (Monsieur Munroe se ballade alternativement sur une baleine, sur des tortues, entre les griffes d'un aigles,...). C'est cette fraicheur qui fait tout l’intérêt du roman. Le seule bémol, en ce qui me concerne, c'est que c'est écrit pour des enfants dès 9 ans. C'est un peu simple pour un adulte. J'ai préféré de ce fait, comme roman graphique, "L'invention de Hugo Cabret" de Selznick qui s'adresse autant aux enfants qu'aux adultes.

Bonus : Une page, tout au début du livre, présentant Apolline et Monsieur Munroe.



samedi 16 mars 2013

Populaire - Regis Roinsard (2012)

Synopsis : Printemps 1958. Rose Pamphyle, 21 ans, vit avec son père, veuf bourru qui tient le bazar d’un petit village normand. Elle doit épouser le fils du garagiste et est promise au destin d’une femme au foyer docile et appliquée. Mais Rose ne veut pas de cette vie. Elle part pour Lisieux où Louis Echard, 36 ans, patron charismatique d’un cabinet d’assurance, cherche une secrétaire. L’entretien d’embauche est un fiasco. Mais Rose a un don : elle tape à la machine à écrire à une vitesse vertigineuse. La jeune femme réveille malgré elle le sportif ambitieux qui sommeille en Louis… Si elle veut le poste, elle devra participer à des concours de vitesse dactylographique. Qu’importent les sacrifices qu’elle devra faire pour arriver au sommet, il s’improvise entraîneur et décrète qu’il fera d’elle la fille la plus rapide du pays, voire du monde ! Et l’amour du sport ne fait pas forcément bon ménage avec l’amour tout court… (source : allociné)

Avis : J'aime bien, de manière générale, les films où le héros s'entraine dur pour réaliser son rêve. Et ce film, de ce point de vue est bien réalisé. Rose s'entraine jour et nuit pour un rêve qui au départ n'est même pas le sien. On se prend d'amitié pour cette fille si volontaire, et on vibre même pour elle lors de ces étranges concours de vitesse dactylographique. (on devrait en organiser aujourd'hui sur la vitesse d’envois des sms, ça pourrait être drôle !) C'est un film enjoué, léger, aérien dont on sort avec le sourire...

Bonus : une affiche de l'époque où l'on se rend compte que les concours de vitesse de dactylographie font écho à l'adage "la vitesse, c'est le progrès" !

jeudi 14 mars 2013

Dons : Chroniques des rivages de l'ouest tome 1 - Ursula K. Le Guin (L'atalante - 2010)

Quatrième de couverture : «C’est une mystérieuse expérience que de se priver de la vue, mais je m’y astreignis. Plus je maudissais mon bandeau et plus je redoutais de le soulever. Il me sauvait de l’horreur de toute destruction involontaire. Tant que je le portais, je ne tuerais pas ceux que j’aimais. S’il m’était impossible d’apprendre à user de mon don, je pouvais au moins apprendre à ne pas m’en servir.»

Dans les collines des Entre-Terres vit un peuple de sorciers capables de miracles. D’un mot, d’un geste, ils allument un foyer, convoquent un animal, gué­rissent une blessure. Mais ils savent aussi mutiler, corrompre, asservir et tuer. Isolées dans leurs domaines, les familles de ces contrées vivent dans la crainte les unes des autres…

Dons est l’histoire d’Orrec; son héritage est le pouvoir de détruire. Quelle place trouvera-t-il dans ce monde cruel sans laisser sa naissance en décider pour lui?

Avis : Je ne connaissais pas cet auteur mais on dit de lui qu'il a le sens du détail, une subtilité dans l'émotion, un talent pour caractériser ses personnages. Et c'est tout à fait vrai en ce qui concerne les personnages. Ici, on fait la connaissance d'Orrec à travers son discours, sa vision des faits, ce qui donne un récit très subjectif. J'ai beaucoup apprécié toute sa réflexion sur la "perte" de la vue (sûrement parce que je travaille avec des aveugles). Néanmoins, j'ai moyennement accroché à l'histoire qui manque de faits épiques comme on s'y attend pour un livre de Science Fiction. Pas sûr que je lise les tomes 2 et 3...



samedi 9 mars 2013

Möbius - Eric Rochant (2013)

Synopsis : Gregory Lioubov, un officier des services secrets russes, est envoyé à Monaco afin de surveiller les agissements d’un puissant homme d’affaires russe. Dans le cadre de cette mission, son équipe recrute Alice, une surdouée de la finance. Soupçonnant sa trahison, Gregory va rompre la règle d’or et entrer en contact avec Alice, son agent infiltré. Naît entre eux une passion impossible, qui va précipiter leur chute ? (source : allociné)

Avis : Je n'avais pas du tout prévu d'aller voir ce film. J'étais partie pour enfin découvrir Argo (que je n'ai toujours pas vu au passage), mais la séance était complète. Le copain avec qui j'allais au ciné a donc choisi un autre film : Möbius. J'avais beaucoup de préjugé sur ce film (du fait d'avoir trop vu la bande annonce notamment) et finalement, il n'est pas trop mal. J'ai mis beaucoup de temps à me faire à l'idée que Jean Dujardin jouait un personnage russe, ce qui m'a déstabilisé au début.
 Ce n'est pas, comme on pourrait s'y attendre, un film d'espionnage, mais plutôt un film d'amour... Il y a très peu de scène d'action, tout est dans les conversations, les non dits, les jeux de regard,... Le réalisateur dit même : "Il faut que les spectateurs aiment regarder Jean et Cécile s'aimer". Un film à découvrir.

Le petit plus : un making off !


mardi 5 mars 2013

Halle St Pierre : Hey ! modern art et pop culture part II - (Paris - 2013)

Présentation : La Halle St Pierre propose une nouvelle rencontre avec les courants de la pop culture, les formes populaires de l’art moderne et contemporain, l’art outsider et l’art singulier à travers les œuvres de 61 artistes...Du 25 janvier au 23 août 2013.

Avis : Difficile de parle de cette exposition qui m'a laissée à la fois admirative devant certaines œuvres, dérangée par d'autres, mais perplexe la plupart du temps (Pourquoi faire autant d'oeuvres trash quand le trash est devenu la norme ?). Alors autant vous montrer mes coups de cœur :

L’œuvre de artiste Choi Xooang







J'ai froid - Gilbert Peyre
Joel-Peter Witkin












Pour le reste, vous pouvez regarder cette vidéo :



dimanche 3 mars 2013

La Chèvre - Francis Weber (1981)

Synopsis : La fille du Grand PDG Bens est tellement malchanceuse qu'elle se fait enlever alors qu'elle est en vacances au Mexique. Pour la retrouver, son père engage le détective privé Campana qu'il associe à un gaffeur invétéré dans l'espoir qu'il le rapproche de sa fille... (source : allociné)

Avis : J'avais jamais vu ce film, et je ne connaissais pas non plus la paire Richard/Depardieu. Et j'avoue avoir été agréablement surprise ! Les situations sont cocasses, les dialogues succulents et l'intrigue facile à suivre. Il faut toutefois garder à l'esprit que c'est un film des années 80 avec un rythme lent.
 
Je pense que je le reverrais avec plaisir.

J'ai une question pour vous (pour l'instant personne n'a su me donner la réponse) : Pourquoi ce titre ? Pourquoi la chèvre ?


Extrait : Je vous présente ma scène préféré !


Sublimes créatures - Richard LaGravenese (2013)

Synopsis : Ethan Wate, un jeune lycéen, mène une existence ennuyeuse dans une petite ville du sud des Etats-Unis. Mais des phénomènes inexplicables se produisent, coïncidant avec l’arrivée d’une nouvelle élève : Léna Duchannes.
Malgré la suspicion et l’antipathie du reste de la ville envers Léna, Ethan est intrigué par cette mystérieuse jeune fille et se rapproche d’elle.
Il découvre que Lena est une enchanteresse, un être doué de pouvoirs surnaturels et dont la famille cache un terrible secret.
Malgré l’attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre, ils vont devoir faire face à une grande épreuve : comme tous ceux de sa famille, Lena saura à ses seize ans si elle est vouée aux forces bénéfiques de la lumière, ou à la puissance maléfique des ténèbres… 

Avis :  Comme je m'y attendais, c'est un film pour adolescente voulant surfer sur la vague de Twilight (amour impossible, monde magique...). Cette fois-ci, je n'avais pas lu le livre avant d'aller le voir et j'espère sincèrement que le livre est meilleur que le film : personnage sans vraiment de charisme, histoire qui traine en longueur, doublage très mal réalisé... Ce n'est vraiment pas le film de l'année mais il se laisse regarder quand on n'y attend rien de plus qu'un divertissement.

mercredi 27 février 2013

Le chant des orques - Antje Badendererde (Bayard, 2010)

Résumé : Depuis de la mort de sa mère, Sofie vit seule à Berlin avec son père, un photographe reconnu, mais qui n'a jamais été très présent. Lorsqu'il lui propose de l'accompagner un mois pour son travail aux Etats-Unis, Sofie hésite, puis accepte, consciente que c'est l'occasion de se rapprocher de lui. Ils s'installent donc à Neah Bay, dans un motel tenu par une Indienne et son fils, Yavid, un garçon beau comme un astre. Dès leur première rencontre, c'est le coup de foudre. Tandis que le père de Sofie part en reportage, la jeune fille passe son temps avec Yavid. Celui-ci lui raconte les histoires de son clan, l'emmène en zodiac voir des orques et travailler sur le canoë qu'il prépare pour les Makah, la grande fête traditionnelle annuelle. Jour après jour, grâce à Yavid, Sofie retrouve confiance en elle et le goût de vivre. Cependant, elle se dispute souvent avec son père, qui supporte mal de la voir grandir, et la fête Makah approchant, elle redoute l'inévitable retour à Berlin...

Avis : Un joli livre par un auteur que j'apprécie (je vous conseille vivement de lire un autre de ses livres : "Lune Indienne"). On découvre, dans "Le Chant des orques", la vie Makah, leur tradition et leur philosophie. Toute la beauté de ce livre est liée à leur vision paisible de la vie (voir citation ci-dessous). J'ai eu un peu de mal à rentrer dans ce livre. Peut être parce qu'il est écrit au passé et que j'aurai préféré une écriture au présent, pour rendre le livre plus présent... Peut être parce que l'on suit les pensées de Sofie, à la fois triste et simpliste, surtout au début. J'avais envie, souvent, de la secouer pour qu'elle regarde réellement la vie, l'affronte et étoffe son discours d'autres nuances. Heureusement, Yavid l'aide dans cette démarche et la fin du livre est, au final, beau et rempli d'espoir.

Extraits :
"Ce sont toujours les différences qui sautent aux yeux, les ressemblances n'apparaissent que plus tard."

" Les limites de ton imagination sont les limites de ton monde, a dit quelqu'un."

samedi 23 février 2013

Syngué sabour : pierre de patience - Atiq Rahimi (2013)

synopsis : Au pied des montagnes de Kaboul, un héros de guerre gît dans le coma ; sa jeune femme à son chevet prie pour le ramener à la vie. La guerre fratricide déchire la ville ; les combattants sont à leur porte. La femme doit fuir avec ses deux enfants, abandonner son mari et se réfugier à l'autre bout de la ville, dans une maison close tenue par sa tante. De retour auprès de son époux, elle est forcée à l'amour par un jeune combattant. Contre toute attente, elle se révèle, prend conscience de son corps, libère sa parole pour confier à son mari ses souvenirs, ses désirs les plus intimes... Jusqu'à ses secrets inavouables. L'homme gisant devient alors, malgré lui, sa "syngué sabour", sa pierre de patience - cette pierre magique que l'on pose devant soi pour lui souffler tous ses secrets, ses malheurs, ses souffrances... Jusqu'à ce qu'elle éclate !

Avis :Après Wadjda et l'Etrangère, me voila de nouveau face à un film  dont le sujet principal est l'aliénation des femmes. On y parle aussi du poids de la religion utilisée avant tout pour dominer et tuer, de l'absurdité des guerres qui s'autoentretiennent mais aussi de l'espoir d'une évolution des esprits vers plus de lumière. L'actrice Golshiftef Farahani (que j'avais déjà adoré dans A propos d'Elly) atteint des sommets : fusion de la force et de la fragilité, de la détermination et de la soumission, elle incarne néanmoins la figure bouleversante d'une femme qui tente d'acquérir son émancipation par la parole. Ce film est à voir, autant pour son sujet que pour la maîtrise de la réalisation.


Extrait : "Mon père parlait d'une pierre. D'une pièrre magique et légendaire..."


vendredi 22 février 2013

Will & Will - John Green et David Levithan (Gallimard - 2011)

Quatrième de couverture : Will Grayson se méfie des sentiments. Les histoires de cœur portent la poisse, tout le temps. Alors quand son meilleur ami, l'exubérant, très corpulent et très très homo Tiny Cooper, fait tout pour le fourrer dans les bras de Jane, il se dit que cette fille est jolie, marrante et sympa mais... pas du tout son type.
De l'autre côté de Chicago, un certain Will Grayson (rien à voir avec le premier!) se sent plus mort que vivant : il vient d'apprendre que celui qui le faisait fantasmer sur sa messagerie n'a jamais existé...

Avis : Une histoire bien menée, écrite à deux voix (John Green pour l'histoire de Will et de Tiny, et David Levithan pour celle de Will et Isaac). On s'attache facilement aux trois personnages principaux et on attend leur rencontre avec impatience. Et là, on les découvre beaucoup plus tendre, plus surprenant que l'on pouvait imaginer !
Un excellent livre sur l'homosexualité, la confiance en soi et l'amitié. Une belle découverte.

mercredi 20 février 2013

7 - Pépito Matéo (Colonnes - 2013)

Présentation : "Sont alors apparues 7 voix singulières en guérillas urbaines de l'intérieur pour un spectacle de 7 moi en jeu. 7 silhouettes repérées dans l'intimité des blessures de ce qui m'entoure, et qui me questionnent et me bousculent depuis longtemps J'ai commencé à faire des croisements d'attitudes, de situations, de lieux au nombre de 7 car ce chiffre "raisonne" en moi comme une entité, un nombre exact comme les 7 âges de la vie, les 7 jours de la semaine... La forme 7 s'est avérée une nécessité pour la mise en scène. J'ai demandé alors à 7 jeunes metteurs en scène et chorégraphe de jouer le jeu des contraintes pour 7 regards originaux et sensibles." Pépito Matéo

Avis : Pépito Matéo sait sur le bout des doigts ses 7 textes qui sont plus ardus les uns que les autres, mais il est tellement pris dans son propre jeu qu'il en oublie de partager quelque chose avec son public. On se retrouve donc devant une prestation qui devrait impressionné, mais qui laisse plutôt de marbre. La technique pour la technique n'est en rien suffisante sauf pour subir une heure d'ennui absolue... A éviter !

mardi 19 février 2013

Passion - Brian de Palma (2013)

synopsis : Deux femmes se livrent à un jeu de manipulation pervers au sein d'une multinationale. Isabelle est fascinée par sa supérieure, Christine. Cette dernière profite de son ascendant sur Isabelle pour l'entraîner dans un jeu de séduction et de manipulation, de domination et de servitude.

Avis : La première chose qui ressort de ce film, c'est son univers, son ambiance. De Palma signe un film à l'esthétique léchée, travaillée. Il joue sur la lumière, la mise en scène, le montage pour nous faire entrer dans sa vision du monde. L'histoire démarre doucement, en prenant son élan grâce aux multiples facettes des personnages et se termine en apothéose après de nombreux retournements de situation. Au final, on a l'impression de voir trois films en un (manipulation au travail - enquête policière - vengeance). En sortant de ce film, on se rend compte qu'il est d'une électrique froideur et qu'il ne nous a laissé que peu de répit.


lundi 18 février 2013

Wadjda - Haifaa Al Mansour (2013)

Synopsis : Wadjda, douze ans, habite dans une banlieue de Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite. Bien qu’elle grandisse dans un milieu conservateur, c’est une fille pleine de vie qui porte jeans et baskets, écoute du rock et ne rêve que d’une chose : s’acheter le beau vélo vert qui lui permettra de faire la course avec son ami Abdallah. Mais au royaume wahhabite, les bicyclettes sont réservées aux hommes car elles constituent une menace pour la vertu des jeunes filles.
Wadjda se voit donc refuser par sa mère la somme nécessaire à cet achat. Déterminée à trouver l’argent par ses propres moyens, Wadjda décide alors de participer au concours de récitation coranique organisé par son école, avec pour la gagnante, la somme tant désirée.

Avis :  Un film léger et touchant, qui comme l'Etrangère, parle de la condition des femmes dans une société profondément machiste, mais cette fois-ci en Arabie Saoudite (d'ailleurs, Haifaa Al Mansour est la première femme réalisatrice de ce pays). Wadja, mini rebelle aux converses, va tout faire pour réaliser un rêve d'enfant, faire une course à vélo avec son ami Abdallah... Elle jongle entre son rêve et ses obligations et réussi à conjuguer les deux le temps d'un concours de récitation coranique. La réalisatrice réussit l'exploit de faire ce beau film sans colère ni provocation et pourtant, c'est un film véritablement féministe où la Femme est mise en valeur. Le film est porté par une excellent jeu d'acteur, notamment la jeune Waad Mohammed qui interprète Wadjda.

Bonus : un commentaire de la réalisatrice (sur le site prettypictures.fr) :
"Je suis si fière d’avoir écrit et mis en scène le premier long métrage jamais réalisé dans le Royaume. Je viens d’une petite ville en Arabie Saoudite où on trouve beaucoup de petites filles comme Wadjda. Des petites filles qui ont de grands rêves, de fortes personnalités et tant de potentiel. Des petites filles qui peuvent, et pourront re-façonner et re-définir notre nation.
J’espère sincèrement que le film offre une vision intérieure unique de mon pays, et qu’il parlera à tous, à travers ces thèmes universels que sont l’espoir et la persévérance."

samedi 16 février 2013

Gotico - Rafael Abalos (Albin Michel - 2011)

quatrième de couverture : Un vieil homme s'éveille sans mémoire dans un cachot médiéval. Une neurologue est retrouvée morte, le mot KOT marqué au fer rouge sur la main. Nicholas et Beth, deux lycéens brillants doivent résoudre des énigmes qu'on leur envoie par email. Rien de commun à ces trois événements, pourtant ils sont liés par un ténébreux secret qui peut changer le monde.

Avis : Malgré que le livre soit un mélange de thriller, de fantastique, d'ésotérisme et de chasse au trésor, je n'ai pas été spécialement emballé (pour tout dire, j'ai même survoler une grande partie de l'ouvrage). Surement parce que je ne me suis pas attaché aux personnages. Peut être aussi parce que ce n'était pas le moment opportun pour moi de le lire... Pourtant, je ne peux pas en dire du mal. Il n'est pas spécialement mal écrit, l'intrigue tient la route, le final est surprenant... Mais il m'a laissé complétement indifférente...

mercredi 13 février 2013

L'Etrangère - Feo Aladaq (2011)

synopsis : Pour protéger son fils de son mari violent, Umay, une jeune femme turque d’origine allemande, quitte Istanbul et retourne vivre dans sa famille à Berlin. Mais les membres de sa famille, prisonniers des valeurs de leur communauté, ne l’accueillent pas comme elle l’espérait. Umay est obligée de fuir à nouveau pour épargner le déshonneur aux siens.

Avis :  Un film bouleversant et magnifique qui a reçu 5 prix (dont le label Europa cinemé au Berlinale de 2010) et a été 13 fois nominé... Un coup de cœur, en ce qui me concerne, tellement le personnage d'Umay est magistralement interprété par Sibel Kikilli. (Head On, son premier film est en tête de liste de ma FAV - Film à Voir). Ce film nous fait entrevoir le poids des traditions familiales dans la communauté turque, qui conduisent ici à des excès irréversibles (la fin est tout simplement horrible...). Mais c'est bien plus qu'une certaine partie de la communauté turque qui est visée, ce sont toutes les violences faites au femmes à cause du qu'en dira-t-on qui sont ici dénoncées ! Merci à Feo Aladaq d'avoir oser traité ce sujet dans ce premier film en tant que réalisatrice.

Bonus : Pour le plaisir des yeux, voici quelques images d'Umay interpreté par Sibel Kikilli.






lundi 11 février 2013

Le Guide du mauvais père - Guy Delisle (Shampooing - 2013)

Quatrième de couverture : A la place d'un résumé, vous trouverez sur le blog de Guy Delisle, une partie des histoires courtes de ce bouquins à lire en direct !

Avis : Les histoires sont d'un niveau variable. Certaines sont bien trouvés et renvoient à des situations que l'on a tous vécu, d'autres tombent à plat avant même d'avoir décollées. Le trait est simplifié au maximum, trop peut être, même si on retrouve la patte de celui qui m'a fait découvrir la Corée du nord via sa très belle BD Pyong Yang. Du coup, malgé ses 190 pages, l'ouvrage se lit très vite.

A feuilleter dans une librairie ou une bibliothèque.


mercredi 6 février 2013

Automne - Jon McNaught (Nobrow - 2012)

Quatrième de couverture : Une journée d'automne ordinaire à Dockwood, petite ville du sud-est de l'Angleterre comme tant d'autres, avec sa salle de bowling, son lac de plaisance et son centre commercial. Tandis que le jour se lève, les habitants vaquent à leurs occupations quotidiennes : à la maison de retraite, le garçon de cuisine prépare le petit déjeuner. Plus tard, un jeune commence sa ronde de livreur de journaux.

Avis : Une bande dessinée tout en tendresse qui mêle l'histoire de nos deux héros à l'histoire du monde, de la nature qui s'écoule en ce beau jour d'automne. Bien que moins travaillées que sur son précédent livre, les images sont toujours aussi poétiques. J'adore les tons pastels qu'il utilise et l'harmonie avec lequel il construit ses pages. Pour les amateurs de contemplation... 

Info : ce livre a reçu le prix Révélation au Festival d’Angoulême 2013.

Bonus : Une page de ce livre, que j'aime beaucoup, symbolisant l'arrivé de l'automne.

lundi 28 janvier 2013

Collateral - Michael Mann (2004)

Synopsis : Max est taxi de nuit à Los Angeles. Un soir, il se lie d'amitié avec une dénommée Annie Farrell, une belle femme procureur montée à l'arrière de son véhicule. Quelques minutes plus tard, c'est au tour d'un homme prénommé Vincent de monter dans le taxi. Un businessman, selon toute apparence, avec un emploi du temps chargé : pas moins de cinq rendez-vous à tenir dans la nuit. Max accepte de lui louer ses services jusqu'au petit matin, en échange de 600 dollars.
Premier arrêt. Vincent entre dans un immeuble. Un coup de feu éclate aussitôt, un corps plonge dans le vide, s'écrasant sur le toit du taxi. Vincent redescend et, sous la menace de son arme, oblige Max à dissimuler le cadavre dans le coffre et à reprendre son mortel périple.
Un chauffeur de taxi, un tueur implacable, cinq "cibles" à éliminer, des agents des stups et une équipe du FBI... Leurs destins se joueront cette nuit...

Avis : Je sais pourquoi je ne regarde plus de film à la TV. Deux coupures, ça casse totalement le rythme du film. Du coup, j'ai décroché après la seconde coupure pub et j'avoue que la scène de la fusillade dans la boite de nuit m'a parue, comment dire, molle et totalement irréaliste. Heureusement, l'intrigue reprend sur les chapeau de roue juste après pour un chouette final. Du coup, je reste sur une note plutôt positive alors que j'ai failli arrêter le film en court de route ! Un bon Michael Mann et un rôle atypique pour Tom Cruise.



dimanche 27 janvier 2013

Je veux seulement que vous m'aimiez - Rainer Werner Fassbinder (1976)

Synopsis : Le jeune Peter purge une peine de dix ans pour le meurtre d’un patron de café. Il raconte son histoire au psychologue de la prison. Peter est attentionné, généreux, serviable, mais timide et écrasé par ses parents...

Avis : J'avais adoré "le monde sur le fil" et j'étais curieuse de découvrir ce film mis en avant à l'UGC cette semaine. Et j'ai été assez partagée. On retrouve bien l'ambiance des films de Fassbinder (cadrage, prise de vues, temporalité) mais l'histoire est cousue de fils blancs et l’utilisation des flashbacks inapproprié. Je ne conseille pas de commencer par ce film pour découvrir le travail de Fassimber mais il vaut le coup d'être vue en regard de l'ensemble de son œuvre...